Le numérique au service de la santé mentale, le 15 mars, on en parle !

Le numérique au service de la santé mentale, le 15 mars, on en parle !

Les problèmes de sommeil ont touché de nombreuses personnes pendant la crise sanitaire @pixabay

Psychiatres et neurologues, spécialistes en intelligence artificielle et chercheurs dans les nouvelles technologies seront au rendez-vous ce 15 mars pour débattre et échanger autour du « Numérique au service de la Santé Mentale ». Le thème d'une journée de colloques d'ateliers organisé à l'université de Caen.

L’objectif de la rencontre « Le Numérique au service de la Santé Mentale », qui aura lieu à l’Université de Caen Normandie le 15 mars 2022, sera de construire de nouvelles solutions pour répondre à la problématique de la santé mentale grâce au numérique en identifiant les axes et verrous liés au développement scientifique et industriel ; en présentant les projets innovants en cours de réalisation dans les laboratoires et entreprises, et en fédérant les acteurs régionaux, nationaux et internationaux afin de créer des réseaux de la connaissance sur ce sujet.

Les initiateurs de l'événement sont : le Pôle TES, pôle de compétitivité de la région Normandie et de l’Axe Seine, l’institut Blood & Brain @ Caen Normandie BB@C, qui rassemble des compétences complémentaires pour faire avancer la recherche sur les pathologies neuro-vasculaires, neurologiques et psychiatriques et le Laboratoire GREYC, Groupe de Recherche en Informatique, Image et Instrumentation de Caen qui développe des recherches en sciences du numérique.

La journée se déroulera en 2 grandes parties : un colloque « le numérique au service de la santé mentale », avec des tables rondes et des conférences d'une part et des ateliers projets, type brokerage event avec des interventions plus spécifiques autour de l’intelligence artificielle, la donnée, des objets connectés dans la détection, le traitement et le suivi des maladies mentales.

Des enjeux d'avenir

Le numérique a pris une place centrale dans nos vie avec le déploiement massif du télétravail (41% des salariés au plus fort de la crise), des visioconférences et de la télémédecine (d’après l’Assurance maladie, les téléconsultations ont été multipliées par 40,4 en un an, passant de 32.901 en février 2020 à 1.331.460 en février 2021), la création d’outils numériques par le gouvernement, comme l’application TousAntiCovid ou encore le pass sanitaire, l’utilisation des nouvelles technologies pour garder contact en périodes de confinement et de restrictions de déplacements.
Les confinements et les différentes restrictions ont eu un effet particulièrement délétère sur la santé mentale des Français. Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire publié le 23 novembre 2021 par Santé Publique France montre que les états anxieux et dépressifs des actifs sont restés à un niveau élevé tout au long de l’année 2020 :
- 16% des personnes interrogées montrent des signes d’un état dépressif (contre 6% avant la pandémie) ;
- 70% des répondants déclarent avoir rencontré des problèmes de sommeil au cours des 8 derniers jours (contre 50% hors pandémie) ;
- 10% affirment avoir eu des pensées suicidaires ;
On constate aussi, entre mars 2020 et avril 2021, une forte hausse de la prescription d’antidépresseurs (+1,9 million), d’antipsychotiques (+ 440.000), d’anxiolytiques (+ 3,4 millions) et d’hypnotiques (1,4 million).

Un défi mondial

Le vieillissement de la population met aussi la problématique de la santé mentale au cœur de l’avenir de notre société. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 20% des 60 ans et plus souffrent d’un trouble mental. Les personnes âgées souffrent de pathologies dont il faut tenir compte en matière de santé publique.
De manière générale, les problématiques de santé mentale suscitent une grande inquiétude mondiale. En 2017, on estimait que 970 millions de personnes dans le monde souffraient d’une affection mentale ou d’un trouble addictif, dont 284 millions d’un trouble anxieux et 264 millions de dépression. La schizophrénie affecte plus de 23 millions de personnes dans le monde, elle est cause de morts prématurées.
Le Pôle TES, pôle de compétitivité numérique de la Normandie et de l’Axe Seine, l’Institut BB@C et le GREYC ont décidé de travailler sur cette question de la santé mentale, en mettant l’innovation numérique à son service.
En 2020, le Ségur de la santé établit comme axes prioritaires l’accélération de la feuille de route « santé mentale et psychiatrie » et le déploiement d’outils numériques. Les assises de la santé mentale et de la psychiatrie 2021 proposent parmi ses mesures phares le développement de l’usage du numérique en santé mentale.

Une ambition très européenne

L’événement du 15 mars s’inscrit aussi dans la volonté de l’Union européenne d’investir dans la numérisation de la santé. Tirant les leçons de la crise de la Covid-19, l’Union européenne a lancé le Programme EU4Health (2021-2027) pour augmenter la résilience des systèmes de santé européens en favorisant l’innovation. Elle finance également des projets pour fluidifier le parcours des patients au sein de l’Union européenne et favoriser les collaborations entre organisations qui délivrent les soins et celles en charge de la recherche médicale.
La démarche du Pôle TES s’inscrit pleinement dans cette dynamique transversale, mettant en relation les hôpitaux avec des entreprises innovantes, des chercheurs et des acteurs du territoires pour créer des solutions d’avenir ambitieuses dans le domaine de la santé mentale, au service de la Normandie, mais aussi bien au-delà.

 

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