Identification de nombreux gènes associés à la schizophrénie, avec le GHU Paris

Identification de nombreux gènes associés à la schizophrénie, avec le GHU Paris

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Un large effort international a permis d’étudier les données de plus de 300 000 personnes. Cette étude, publiée dans la très prestigieuse revue Nature, a permis d’identifier des gènes jouant un rôle important dans la schizophrénie.

La schizophrénie est un trouble psychiatrique fréquent qui s’exprime par des hallucinations, des fausses croyances, un repli social et des difficultés à penser et à agir de manière organisée. Ce trouble retentit de manière importante sur la qualité de vie des personnes atteintes. La génétique joue un rôle important dans le risque de développer cette maladie comme en attestent de nombreuses études. Cependant, les gènes impliqués dans la schizophrénie ne sont que partiellement connus.

Rassemblés dans le Psychiatric Genomics Consortium, des chercheurs de plus de 45 pays, dont plusieurs psychiatres du GHU Paris psychiatrie & neurosciences et de l’Institut de Psychiatrie et Neurosciences de Paris (Inserm U1266) ont analysé l’ADN de 76 755 patients atteints de schizophrénie et de 243 649 individus sans maladie psychiatrique. Cette étude a permis d’identifier 287 régions du génome associées à la schizophrénie. Ces régions contiennent des gènes impliqués spécifiquement dans le fonctionnement des neurones. Ce qui suggère que ces cellules cérébrales jouent un rôle crucial dans cette maladie, contrairement aux autres types de cellules.

L'espoir de nouveaux traitements

Selon le Dr Boris Chaumette, chef de clinique au sein d’Université Paris Cité et du GHU Paris, et l’un des co-auteurs de l’étude, « cette première étape est essentielle pour mieux comprendre les mécanismes conduisant au développement de la schizophrénie et pouvoir un jour imaginer de nouveaux traitements. En effet, on estime qu’environ un tiers des patients ne répondent pas aux traitements habituels, les antipsychotiques, qui agissent sur la dopamine. Il est donc nécessaire d’envisager d’autres pistes thérapeutiques. Le développement de nouveaux traitements est une démarche longue mais nos connaissances en génétique pourraient aider à mieux cibler les molécules à développer. »

Cette étude, rendue possible par des collaborations internationales, illustre la nécessité de mettre en commun les données de très nombreux individus. Plusieurs centaines de patients du GHU Paris ont participé à cette étude, de même que des centaines de personnes non atteintes recrutées au sein d’établissements de formation parisiens (écoles de kinésithérapie, écoles d’infirmiers…).

Afin de mieux comprendre l’émergence des symptômes à l’adolescence, l’équipe du Pr Marie-Odile Krebs, cheffe du pôle hospitalo-universitaire d’Evaluation, de Prévention et d’Innovation Thérapeutique (PEPIT) au sein du GHU Paris psychiatrie & neurosciences, et directrice d’équipe de recherche au sein de laboratoire Inserm U1266, conduit d’autres études au sein du GHU Paris. En particulier, le projet SCOPE vise à déterminer l’efficacité d’un programme d’entrainement cognitif dès les premiers signes de psychose. Le programme PsyCare évalue la mise en place de soins personnalisés au début de la maladie.

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