La survenue d’un cancer peut avoir un impact important sur la vie professionnelle. L'Etude CANTO réalisée par Unicancer met en exergue les discriminations perçues par les femmes à leur retour au travail, après un cancer du sein.
Chaque année, plus de 50.000 femmes développent un cancer du sein en France. Parmi elles, plus de 80% vivront au-delà de 10 ans après leur cancer. Et selon l'étude CANTO, 26% d'entre elles subissent une forme discrimination lors de la reprise de leur activité professionnellle. Cette enquête, promue par UNICANCER et menée auprès de 2000 femmes traitées pour un cancer du sein, rapporte parmi les plus grandes pertes ressenties :
- pour 50%, la perte de responsabilité
- pour 49%, la perte d’avantages
- pour 45%, l’arrêt de la promotion ou le refus d’augmentation
- pour 13%, la rétrogradation
- pour 7%, la mutation ou le changement de pose non désiré
Une discrimination particulièrement prononcée dans le secteur privée
« Ce sont en particulier des femmes qui, toutes choses égales par ailleurs, ont un état de santé globalement dégradé suite aux traitements, et qui ont été absentes du travail plus longtemps que les autres. Ce sont aussi des femmes qui au départ travaillent dans le secteur privé, dans des métiers plutôt stressants dans lesquels il est difficile de respecter les délais ou les objectifs», commente Agnès Dumas sociologue à l’INSERM et responsable du programme CANTO sur l’emploi et l’impact social des toxicités des traitements.
Le type de contrat (CDD, CDI, autre) ne semble pas avoir d’impact sur la perception de ces discriminations. En revanche, les résultats montrent que le fait de travailler dans une petite entreprise (< 50 salariés) protège des discriminations perçues.
Pour en savoir plus : L'étude CANTO