Olivier Véran veut rassurer la profession infirmière !

Olivier Véran veut rassurer la profession infirmière !

Patrick Chamboredon, président de l'Ordre National de Infirmiers (ONI) et Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé

43% des infirmiers songent à changer d'activité professionnelle, dans les cinq prochaines années, selon une enquête de l'Ordre National des Infirmiers (ONI). Le 3 février, Olivier Véran répondait aux inquiètudes du corps infirmier, lors d'une web-conférence montée par l'organisation professionnelle. Un échange très attendu. 41 000 infirmiers se sont connectés.

« Aujourd'hui, les applaudissements se sont tus, et nous nous sentons oubliés», a commencé par déclarer Patrick Chamboredon, président de l'ONI. Reflet des attentes et des incertitudes: plus de 2 000 questions avaient été envoyées par mail au ministre de la Santé. 500 ont pu être posées.

Olivier Véran a d'abord annoncé plusieurs mesures concernant la campagne vaccinale. Beaucoup de soignants s’inquiétaient en effet d'une impossibilité de se faire vacciner, la Haute autorité de la Santé ayant recommandé l'utilisation des vaccins Pfizer et Moderna pour les professionnels de plus de 50 ans.

Le ministre a donc bien confirmé «que toutes les premières doses de vaccins AstraZeneca en France seront mises à disposition des soignants âgés de moins de 65 ans», précisant que le vaccin d'AstraZeneca n'exige pas de drastiques conditions de conservations.

Une promesse de transformation du métier

A l'évocation du sentiment d'abandon exprimé par la profession infirmière, le ministre a rappelé la décision du Ségur de la Santé, de revaloriser le salaire des soignants. « Les infirmiers en hôpital recevront plus que les 300 euros nets qui étaient demandés » a-t-il souligné. Cette augmentation touche également la branche libérale. Toutefois les intérimaires, et le personnel des établissements médico-sociaux et services de soins à domiciles ne bénéficient pas de cette hausse.

Olivier Véran est aussi revenu sur la volonté du gouvernement d'«une transformation du métier, avec davantage de pouvoir, davantage de possibilités d'évoluer dans la carrière, davantage de coopération et davantage de droits et de responsabilités». Pour exemple, aujourd'hui une IDE (infirmière diplômée d'état) expérimentée ne peut pas prescrire du paracétamol, sans l'aval d'un médecin.

Le ministre de la Santé a en outre abordé le sujet de la création d'une profession médicale intermédiaire: «je crois profondément aux coopérations interprofessionnelles et à l'évolution des métiers». Et de préciser que les infirmiers en pratique avancée (IPA) sont un pas de plus vers ces coopérations. Patrick Chamboredon et Patrick Bouet, président de l'Ordre national des médecins, sont en charge de ce projet.

Le cadre et les conditions de formation en voie d'amélioration

Olivier Véran a assuré pour finir l'augmentation programmée du nombre d'infirmiers et d'aides-soignants en formation ainsi qu'une amélioration des conditions d'apprentissage. A savoir:
– la rénovation des Instituts de formation en soins infirmiers (IFSI)
– la stabilisation de convention avec les hôpitaux
– l'ajout de moyens supplémentaires pour les équipements utilisés lors de simulations.

L'ONI a salué l'ensemble de ces mesures mais reste vigilant. «Vous nous avez dit que vous n'étiez pas fermé sur les questions d'évolution de la profession: j'en prends acte», a conclu Patrick Chamboredon.

 Pour en savoir plus:

La web-conférence 

L'enquête de l'ONI 

 

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