Devoir de mémoire : une journée nationale pour les soignants

Devoir de mémoire : une journée nationale pour les soignants

Dessin de Plantu affiché sur la façade du siège de la FHF

Un an après le début du 1er confinement, la Fédération hospitalière de France (FHF) et l’Institut Covid-19 Ad Memoriam s’associent pour créer une journée nationale. À compter de l'année 2022, le 17 mars sera célébré comme la journée nationale des soignants.

« Cette journée nationale de célébration des hospitaliers publics aura pour but de commémorer leur mobilisation historique et de construire des propositions pour l’avenir du service public de santé au moyen d’un débat annuel, réunissant la communauté hospitalière comme la communauté universitaire », indique la FHF dans un communiqué

Faire vivre la mémoire des 4800 établissements publics de santé 

À l’occasion du premier « anniversaire » du confinement de mars 2020, la FHF a recueilli les attentes des soignants, par le biais d’une étude réalisée par l’institut Harris Interactive. Il en ressort que :

  • Dans un contexte de 3e vague COVID, 82% des hospitaliers sont fiers de travailler à l’hôpital public et 90% se disent convaincus d’être utiles à la société ;
  • Malgré cela, 49% estiment que la crise sanitaire a dégradé leur confiance dans l’avenir du système de santé et dans leur capacité à exercer leur métier à l’avenir dans de bonnes conditions (43%) ;
  • Près de 7 hospitaliers sur 10 estiment avoir été insufisamment soutenus par les pouvoirs publics depuis le début de la crise 
  • Enfin, plus de 90 % des hospitaliers et des Français considèrent que le système de santé devrait être un enjeu prioritaire de la prochaine campagne présidentielle.

Face à ce bilan, la FHF et l’institut Covid-19 Ad Memoriam ont décidé de s’associer « afin de collecter et faire vivre la mémoire des 4800 établissements publics de santé représentés par la FHF durant cette crise ». L’objectif est double. D'une part mémoriel, pour perpétuer la mémoire de cet événement sanitaire historique. D'autre part démocratique, ce travail de recherche et de collecte mémorielle permettra de nourrir la réflexion autour de l’avenir du système de soins.

Des projets à long terme

Cette alliance se déploiera sur le long-terme avec comme première annonce phare, la création de la journée nationale. Chaque 17 mars donnera lieu à un débat autour du futur de la Santé. Au quotidien, le partenariat entre le FHF et l’Institut Covid-19 Ad Memoriam se traduira par quatre types d’actions :

  •  La contribution par la FHF aux mémoires institutionnelles et collectives avec le dépôt de la mémoire des soignants au sein de l’Institut Covid-19 Ad Memoriam
  • L’organisation d’une collecte de témoignages de la mémoire des hospitaliers de la FHF menée par l’Institut Covid-19 Ad Memoriam,
  • L’objectivation des données médicales liées à la crise, dans le cadre du travail mémoriel de l’Institut Covid-19 Ad Memoriam;
  • La formulation de propositions quant au modèle français de protection sociale et de service public.

Pour marquer cette année de lutte, la FHF a aussi déployé sur la façade de son siège un dessin géant réalisé par Plantu afin de remercier les hospitaliers publics pour leur engagement auprès de la population.

Pour Laëtitia Atlani-Duault, présidente de l’Institut Covid 19 Ad Memoriam : « La FHF et l’Institut Covid-19 Ad Memoriam sont animés par des valeurs communes avec une ambition forte : faire vivre la mémoire de la pandémie pour préparer nos sociétés aux crises de demain. Nous portons avec la FHF l’appel à témoignage auprès du personnel hospitalier public, essentiel au travail que nous menons de collecte des traces et des mémoires - ordinaires et extraordinaires - de la pandémie. Nous accompagnerons de plus, en apportant un regard distancé, critique et constructif issu des mondes multiples qui constituent l’institut Covid19 Ad Memoriam, l’invention de nouvelles pratiques commémoratives que la FHF se propose de mener en hommage à son personnel ».

Pour Frédéric Valletoux, président de la FHF, « ce partenariat acte notre volonté de mobiliser la recherche universitaire au service de la réflexion démocratique. Le 17 mars doit devenir une journée qui remette la question de l’avenir de notre service public de santé au cœur du débat, une piqûre de rappel annuelle à la société et aux politiques ».

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