31% des Français ont une consommation d'alcool excessive. 17% boivent davantage depuis la crise sanitaire

31% des Français ont une consommation d'alcool excessive. 17% boivent davantage depuis la crise sanitaire

@DryJanuary

Alors que l'alcool est le deuxième facteur de risque de cancers évitables (voies aérodigestives supérieures, œsophage, foie, sein et côlon) et entraîne plus de 41 000 décès par an en France (par cancers ou autres maladies), la Ligue contre le cancer s'inquiète d'une consommation d'alcool dangereusement banalisée et d'une sous-estimation des risques qui y sont liés : près de 9 Français sur 10 déclarent boire (86%) et 31% d'entre eux dépassent les seuils recommandés par Santé Publique France. A l'occasion du Défi de Janvier 2022, la Ligue appelle à une remobilisation autour de cette initiative citoyenne.

L'enquête menée par BVA pour la Ligue contre le cancer à l'occasion du Dry January dresse un constat préoccupant : la consommation d'alcool est largement banalisée en France : 31% des Français dépassent les seuils limites recommandés. Les jeunes (18-24 ans) sont particulièrement exposés : 78% d'entre eux déclarent boire de l'alcool et 45% en consomment au-delà des recommandations.
L'impact de la crise sanitaire est par ailleurs qualifié de "flagrant" : 17% des participants à l'enquête estiment boire davantage depuis le début de la pandémie, un taux qui grimpe à 30% parmi les personnes ayant une consommation à risque et à 28% parmi les jeunes de 18 à 24 ans.

Des consommations d'alcool plus importantes

Si 10% seulement des Français déclarent qu'il est difficile de s'abstenir de boire la semaine, le chiffre grimpe à 22% le week-end. Cette proportion atteint 1 personne sur 3 parmi les fumeurs. Les gros buveurs sont, quant à eux, 50% à ne pas pouvoir résister à l'appel de la boisson lorsqu'arrive la fin de la semaine. Largement associé aux moments festifs, l'alcool est souvent déclaré comme incontournable lors des soirées entre amis et des repas en famille.

Les moments où il est difficile de s'abstenir de boire sont ainsi :
Les soirées entre amis pour 55% des Français,
Les repas en famille pour 51%, 
Les événements professionnels pour 9%,
Les moments de déprime pour 7%,
Les situations de stress pour 7%,
Après une mauvaise nouvelle pour 7%,
Quand ils sont seuls pour 6%,
Quand l'ennui arrive pour 6%,
Mais aucun des événements cités pour 31% des personnes interrogées.

La consommation d'alcool pour faire face à des périodes difficiles – déprime, stress, mauvaises nouvelles, etc. – concerne une petite part de la population (7% des Français) mais représente une pratique plus courante parmi les personnes en recherche d'emploi, celles disposant de faibles revenus et celles dont la consommation d'alcool est excessive de façon générale. Le fait de boire pour contrer la solitude est aussi plus présent parmi les Franciliens (10% vs 6% sur l'ensemble de l'Hexagone).

Risques minimisés

L'enquête révèle par ailleurs que si les Français connaissent bien les recommandations liées à la consommation d'alcool, ils en minimisent les risques. Par exemple, si les personnes consommant de l'alcool de manière excessives connaissent bien les repères énoncés par Santé Publique France (à 81%), ils sont aussi moins sensibles au seuil de toxicité de l'alcool, qu'ils rapprochent des 3 verres, comme les 18-24 ans.
Notons également que les 31% des Français qui dépassent les recommandations de santé publique boivent en moyenne plus de 12 verres d'alcool par semaine et que les consommations à risque concernent davantage les hommes (41%) et sont souvent couplés au tabagisme : 44% des fumeurs déclarent ainsi une consommation d'alcool au-dessus des repères.

Défi de Janvier/Dry January

Là encore, si les bénéfices du Défi de Janvier/Dry January sont largement reconnus par les Français, y participer reste un challenge. 
Une large majorité des Français reconnaissent les bénéfices d'une pause dans leur consommation d'alcool pendant un mois sur leur poids (89%), leur énergie (88%), leur concentration (85%) et leurs finances (84%). Viennent ensuite le sommeil (82%), Pour la Ligue, "le Défi de janvier porterait bien son nom, car il semble en effet difficile de ne pas consommer d'alcool pendant 30 jours pour 29% des Français et pour 59% des gros buveurs".

En savoir plus

 

41% des interrogés connaissent le Défi de Janvier, une notoriété qui reste meilleure chez les jeunes et les CSP+ mais moindre chez les fumeurs et les personnes aux plus faibles revenus. Par ailleurs, ceux qui pensent participer (35%) sont surtout ceux qui ont déjà une consommation en dessous des repères recommandés.

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