Déjà bien sensibilisé aux achats responsables, l’hôpital s’engage aujourd’hui dans une démarche de responsabilité sociétale et environnementale (RSE) importante. Un exemple, pour optimiser les factures d’éclairage public, certains établissements hospitaliers sont tentés par un éclairage solaire autonome et responsable. Explications avec le CHU de Clermont-Ferrand qui a fait l’acquisition d’une centaine de lampadaires solaires innovants. Un choix qui allie écologie et économie.
Engagée depuis de nombreuses années en matière de RSE, la centrale d’achat public a renforcé ses exigences réglementaires. « À l’occasion du déploiement de sa nouvelle feuille de route fin 2021, l’UGAP a souhaité apporter des réponses concrètes et faciliter l’achat public juste et responsable », explique François Chambeyron, directeur Santé à l’UGAP.
« Accompagnée de ses fournisseurs titulaires de marchés, l’UGAP met à disposition des produits, solutions et services qui répondent aux exigences environnementales de plus en plus élevées des acheteurs publics et de l’hôpital en particulier ». Pour exemple, le CHU de Clermont-Ferrand n’a pas hésité à parier sur l’énergie solaire en faisant l’acquisition, via l’UGAP, d’une centaine de lampadaires solaires innovants conçus par la société française Fonroche.
Si le client hospitalier a fait le choix d’une telle innovation, « c’est pour réduire notre consommation énergétique », comme le rappelle Martial Voisset, ingénieur en génie électrique au CHU de Clermont-Ferrand, dont le parc d’éclairage public « s’avérait jusqu’alors vétuste et énergivore ». Une solution 100 % autonome que le CHU a découverte après avoir été démarché par les équipes de la centrale d’achat public. « L’UGAP et son titulaire ont su nous convaincre de la pertinence d’une telle alternative en levant les points d’hésitation que nous pouvions avoir.
Suite à une phase de test, 12 premiers lampadaires de 6 mètres de haut ont été installés dans un des parkings de l’hôpital », confie l’ingénieur du CHU, qui a commandé, durant l’été 2021, 90 nouvelles unités.
Exit les travaux de maintenance et les factures d’éclairage extérieur
Plusieurs motifs de satisfaction : à commencer par l’installation en quelques heures des lampadaires, sans raccordement au réseau. « Seule la mise en place d’un plot en béton suffit, aucuns travaux de terrassement ou d’aménagement des canalisations ne sont nécessaires. Il est donc inutile de creuser des tranchées pour faire passer des câbles électriques, ce qui nous permettra de déplacer aisément les lampadaires si besoin », détaille Martial Voisset. « L’efficacité, la durabilité et la fiabilité des produits offrent une qualité d’éclairement continue, 365 jours par an, quelle que soit la météo. Depuis 2 ans, nous n’avons eu aucune intervention de maintenance à réaliser sur les 12 lampadaires. De quoi largement trancher avec nos anciens équipements ! », se réjouit Martial Voisset. Le faible surcoût à prévoir par rapport à un lampadaire classique « est largement amorti par les économies d’énergie réalisées à la clé », dixit l’ingénieur. Grâce à ces lampadaires captant l’énergie solaire en journée afin qu’elle soit restituée la nuit vers le bloc à LED, l’hôpital n’aura plus de factures d’éclairage extérieur à payer ! « Hormis l’achat des équipements, nous n’avons rien à débourser, si ce n’est les frais de pose », poursuit Martial Voisset.