Après la fermeture du sommet annuel du G7, le Premier ministre anglais ainsi que celui d'Irlande du nord ont annoncé la donation de 870 millions de doses de vaccins au cours de la prochaine année. Dans un communiqué, datant du 13 juin, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) explique que ces doses seront fournies par les membres du G7 ainsi que par l'Australie, l'Inde, l'Afrique du Sud et la Corée du Sud.
Le Dr Tedros, directeur général de l'OMS, s'est adressé à cette occasion aux dirigeants politiques pour rappeler que « de nombreux autres pays sont maintenant confrontés à une augmentation des cas – et ils y sont confrontés sans vaccins ». Le directeur a remercié les membres du G7 pour leurs précédents dons, « mais nous avons besoin de plus, et nous en avons besoin plus rapidement ».
Une nécessité urgente
D'après l'OMS, plus de 16 milliards de dollars US sont encore nécessaires, cette année, pour financer intégralement le travail de l'accélérateur ACT, notamment pour :
- développer la recherche et le développement de vaccins et de leur approvisionnement,
- des fonds pour renforcer les systèmes de santé et protéger les agents de santé mobilisés par la pandémie la pandémie ;
- des tests pour détecter et contenir les points chauds, ainsi que pour identifier de nouvelles variantes qui continueront à apparaître ;
- des traitements pour sauver la vie de ceux qui continueront à attraper le COVID-19 et à en souffrir.
Il existe également un besoin grandissant de traitements. Par exemple, la demande d'oxygène a été multipliée par 5, à la suite de la pandémie. Dans certains pays comme l'Inde, cette demande a été multipliée par 10.
Avec de tels fonds, l'accélérateur pourra « relever les défis de la livraison de produits là où ils sont le plus nécessaires, d'aider à établir des tests pour 500 millions de personnes dans les pays à revenu faible et intermédiaire d'ici la mi-2021. Mais aussi d'aider à sécuriser l'approvisionnement en oxygène nécessaire ainsi qu'à distribuer 165 millions de doses de traitements, dont la dexaméthasone, qui peuvent sauver la vie de personnes gravement atteintes de COVID », explique l'OMS.
Une demande d'aide qui fait l'unanimité
Pour l'organisation, ces dons sont d'autant plus importants qu'un écart se creuse entre les pays à haut revenu et ceux à revenu faible et intermédiaire. Carl Bildt, représentant de l'OMS auprès de l'accélérateur ACT,précise que ces fonds permettront aussi d'améliorer la logistique locale « afin de ne pas voler à l'aveuglette par rapport à l'endroit où le virus se situe ainsi qu'à son évolution ». Pour lui, « il est temps d'agir. Nous nous tournons vers le G7 et le G20 pour financer le travail de l'accélérateur ACT, une solution multilatérale mondiale qui peut accélérer la fin de la pandémie. Le monde a besoin de leur leadership politique, car laisser le virus faire rage n'importe où, reste une menace mondiale ».
D'autres organisations mondiales ont rejoint cette appel aux dons, considérant que la crise sanitaire peut empirer. Pour Henrietta Fore, directrice générale de l'UNICEF, « l'impact de la pandémie dans sa deuxième année est déjà bien pire que la première. Nous assistons à des épidémies importantes et dévastatrices partout dans le monde, y compris en Asie du Sud, en Afrique australe et en Amérique latine. Nous devons continuer à tirer la sonnette d'alarme. Plus le virus continue de se propager sans contrôle, plus le risque d'émergence de variants mortels ou contagieux est élevé. La voie la plus claire pour sortir de cette crise est une distribution mondiale et équitable de vaccins, de diagnostics et de traitements, et le renforcement global des systèmes de santé à travers le monde, car personne ne sera en sécurité tant que nous ne serons pas tous en sécurité ».